Notre ville de La Madeleine est localisée en plein cœur d’une agglomération de plus d’un million d’habitants dont elle affiche la densité d’habitants au km² la plus élevée (>7000hab/km²). Notre ville est intense, dense et au croisement des principaux flux de notre métropole. En 2017, notre maire évoquait encore La Madeleine comme étant une ville-village. Aujourd’hui l’équipe municipale semble avoir tardivement pris la mesure de cette situation en évoquant enfin l’objectif de ville durable et de densité heureuse.
Les urbanistes et autres fabricants de la ville le savent bien, les villes où la densité est « heureuse », agréable, respirable ou vivable ce sont les villes flamandes, germanique ou scandinaves. Ces villes ont en commun d’avoir offert aux piétons et aux cyclistes, aux familles et aux personnes âgées, aux travailleurs comme aux flâneurs, la possibilité de se déplacer dans leur ville en alliant le fonctionnel à l’agréable, l’écologique à l’économique.

Aujourd’hui le Maire de la Madeleine nous assure vouloir créer cette densité « heureuse » mais derrière ces mots quels sont les faits ? La Madeleine est une ville divisée par plusieurs axes de circulation créant des coupures dans la ville. Ces même axes sont systématiquement bouchés créant de plus en plus d’embouteillages, donc de pollution, d’accidents, et de tensions entre les différents modes de circulation. La seule réponse à ce jour est le renforcement de la densité par de nouvelles opérations de logements… sans créer les conditions d’une qualité de vie, d’une qualité de ville agréable ou respirable. En somme quel est le projet ? Une fois le site du tir à l’arc et le site Pardoën aménagés quelles seront les réponses apportées pour la fameuse densité heureuse ?

Rendons-nous à l’évidence, la place démesurée de la voiture à La Madeleine n’a rien d’heureuse. Qui a envie de flâner sur l’avenue du général de Gaulle ? Qui prendrait le risque d’y laisser ses enfants faire du vélo ou traverser sans surveillance ? La situation est identique rue Gambetta et Pompidou, un véritable circuit automobile sur les rues constituant notre « cœur de ville » dixit M. le Maire et qui desservent nos principaux équipements : Mairie, Piscine, crèches, écoles, médiathèque, CCA, conservatoire, La Poste… Rendons-nous à l’évidence, l’équipe municipale à une vision très années 80 de la ville : des « villages commerciaux » en périphérie, « no parking no business », une avenue du général de Gaule véritable « route nationale de campagne » en plein centre… Comment le Maire peut-il déclarer La Madeleine ville « durable » quand les gens ont peur ou ne peuvent se déplacer autrement qu’en voiture en cœur de Ville ? Il serait peut-être temps de passer au XXIème siècle non ? »