La revue de la « MEL du mois » de novembre 2021 traite largement de la protection de la ressource EAU. À ce titre et en synthèse, il nous est expliqué d’où vient l’eau, comment les nappes souterraines se rechargent, la sécheresse alarmante avec un niveau des nappes phréatiques très bas depuis 2016, des économies nécessaires en eau auxquelles chacun d’entre nous doit veiller…et enfin, les actions, c’est-à-dire : le plan d’aménagement du territoire par la MEL qui préserve la ressource en eau.
Alors là, les tartufferies commencent…
La MEL travaillerait à limiter l’artificialisation des terres, à reconquérir des cours d’eau et des zones humides et à gérer durablement les eaux de pluie.
Évidemment, il est présenté pour la mise en œuvre de ce plan, une contribution de 5 à 6 euros par foyer via la taxe foncière. Ça c’est fait !
Il nous est encore indiqué que l’imperméabilisation croissante des sols en ville (on pense tout naturellement à la nôtre : LA MADELEINE) aurait des conséquences sur le ruissellement des eaux de pluie provoquant inondation et pollution des cours d’eaux.
Heureusement la MEL a engagé des mesures spécifiques incluses dans le plan local d’urbanisme (PLU) adopté par le conseil métropolitain en 2019 pour limiter l’artificialisation des terres ; exclure toute extension urbaine, exception faite des besoins pour les hôpitaux, Eurasanté et l’aéroport de Lesquin.
Enfin tout cela c’est sur le papier car rien n’arrête les mercenaires de l’urbanisation à tout crin.
C’est ainsi que la majorité municipale de La Madeleine a consenti et consent, à rebours de la MEL, à revendre à des fins de bétonisation LES DERNIÈRES PARCELLES VERTES qui subsistent sur le territoire de la ville la plus dense de la Métropole. Preuves en est la plaine du tir à l’Arc où un double alignement d’arbres cinquantenaires est voué à être abattu dans le cadre du chantier de construction “Sensorium”, porté par le groupe Bouygues. On pourrait aussi parler de la friche SNCF qui, certes, n’était pas un espace vert mais aurait pu le devenir : à la place, vous y trouvez désormais un grand parking et de futurs commerces. Malgré les alertes, les autorités municipales ont donné leur aval à un projet qui minéralise cette friche et a fait couler le bitume à proximité de la nappe phréatique.
Alors que nous reste-t-il ?
Il nous reste la plaine du SILILAM : plaine sportive enfermée dans ses grilles. Car on aime emprisonner la verdure dans notre commune. La plaine du SILILAM est en effet située à la Madeleine mais appartient à la ville de Lille. Ces terrains auraient pu être aménagés en un magnifique espace vert. Hélas, en 2018, Lille et La Madeleine se sont mises d’accord pour rendre la plus grande partie de ces terrains constructibles en sollicitant une modification du PLU. Lisez plutôt……
“VILLE DE LILLE EXTRAIT DU REGISTRE DES DELIBERATIONS DU CONSEIL MUNICIPAL
Séance du 26 janvier 2018 N° 18/45
OBJET : Devenir de l’ancien site du SILILAM – Protocole d’accord avec la Ville de La Madeleine.
Rapport de Madame le Maire, Mesdames, Messieurs,
Par délibération n° 17/505 du 6 octobre 2017, le Conseil Municipal a approuvé la dissolution du SILILAM (Syndicat intercommunal Lille-La Madeleine) au 31 décembre 2017.
Cette dissolution a entraîné le retour de plein droit à leur profit des terrains dont chacune des deux Villes de Lille et de La Madeleine sont propriétaires. L’ensemble du foncier appartient au domaine public des deux communes en ce qu’il est affecté au service public du sport ou à l’usage direct du public sur des terrains préalablement aménagés.
… /
Les Villes de Lille et de La Madeleine privilégient, d’une part, de réserver la partie centrale du site constituée par la Plaine des sports à une opération de logements, et d’autre part, le maintien de l’usage actuel des deux parcelles situées aux extrémités de ce foncier. Le devenir du site s’intégrera dans les réflexions et les évolutions en cours sur l’ancien front Nord des fortifications
…/
La Ville de La Madeleine s’engage à demander la modification des règles du PLU applicables à cet espace aujourd’hui inconstructible et a déjà créé une commission chargée d’engager une réflexion préalable à l’élaboration du cahier des charges. Elle associera la Ville de Lille à cette élaboration.
…/
Il est demandé au Conseil Municipal de bien vouloir :
¨ AUTORISER Madame le Maire ou l’élu délégué à signer le protocole d’accord entre les Villes de Lille et de La Madeleine, ci-annexé ;
¨ AUTORISER la mise à disposition gratuite des deux extrémités du site au bénéfice de la Ville de La Madeleine.”
Fin de citation.
Perte de mémoire ?
Nos élu.e.s de tout bord oublient une chose, un tout petit détail : celles et ceux qui reçoivent leur coûteuse propagande mensuelle dans laquelle nous est décrit la MEL comme la cité du bonheur et un modèle de transition écologique VIVENT dans cette même agglomération où ils constatent chaque jour à quel point les transports en commun coûtent de plus en plus cher, à quel point le doublement des rames du métro n’en finit plus d’être retardé, à quel point les chantiers de construction se multiplient, à quel point la densification du bâti rend la ville invivable, à quel point il est difficile de s’aérer près de chez soi le soir ou le week-end quand on n’a pas le luxe de pouvoir se payer un jardin.
Jusqu’à quand, Mesdames, Messieurs, allez-vous encore nous prendre pour des imbéciles ?
Pour en savoir plus sur l’hypocrisie des tartuffes qui nous administrent si mal, faites connaître notre page facebook https://www.facebook.com/lamadeleinenouvelle et notre site internet «lamadeleinenouvelle.org»