Après le démontage des abris-bus pour qu’ils n’accueillent” plus les «travailleuses du sexe», après l’arrêté anti-mendicité traduit en roumain et en bulgare stigmatisant ainsi la communauté Rom, après le limogeage de la responsable petite enfance de la Médiathèque pour des propos mal compris, un nouveau coup médiatique frappe notre ville déjà fortement assommée par la crise sanitaire. Les bancs publics ont été démontés au motif que des personnes ne respecteraient pas les règles de confinement, et l’article du journal de s’égayer d’une photo d’un homme, seul , assis sur un banc, qui s’autorise un bol d’air, sous le soleil printanier. Un résident d’appartement sans doute serait-on porté à dire ? Nul ne sait. Une chose est certaine. On n’a pas tous la forme physique, ni la tenue adéquate pour courir autour du pâté de maisons. On ne dispose pas tous d’un peu d’espace ouvert mais néanmoins fermé, d’un carré de jardin où tourner en rond, d’une résidence secondaire à la campagne ou à la mer pour fuir la pression de cette crise sanitaire, plus difficile encore dans une ville qui affiche la plus forte densité de la métropole, fusse-t-elle heureuse.
Quant au soleil insolent de ce début de printemps, ces oiseaux moqueurs et amoureux, faudra-t-il aussi qu’un arrêté les contraigne au confinement, ou les réduise au silence ?

Et couvrez-moi ce mur végétal qu’on ne saurait voir !
Tout est bon pour faire feu de tout bois, pourvu qu’on en parle!

La Madeleine Nouvelle suggère, puisque la majorité municipale s’est mobilisée pour la reconstruction de Notre Dame en mobilisant 5 000 euros, qu’elle organise de la même manière la collecte de fonds pour combler les carences de l’Etat en matière de tests de dépistage, de masques, de respirateurs, etc…

Note d’information choisie par la Madeleine Nouvelle :

Tout le monde s’entend à dire que la catastrophe sanitaire est le produit d’un système guidé par le profit au mépris de la préservation du vivant.
Le 19 mars dernier, en pleine pandémie, l’assemblée nationale, unanime, a décidé de poursuivre dans cette voie. Une loi de finances rectificative a été adoptée qui consacre (entre autres) :
⇒ 2 Milliards d’euros au financement des hôpitaux.
⇒ 300 milliards à la garantie de l’Etat sur les prêts octroyés aux entreprises par les banques.
On le voit, les priorités énoncées dans les discours publics ne se retrouvent pas une fois qu’il s’agit de décider comment utiliser l’argent public. L’urgence serait donc de garantir aux banques qu’elles ne perdront pas d’argent ?
«A bon entendeur, salut !»
à
(Sources : assemblée-nationale.fr, 19 mars 2020 ; Libération, 18 mars 2020)