Ce nouveau flocage dans les rues de la ville n’aura échappé à personne.
En tout cas, pas aux cyclistes.
Aux automobilistes peut-être, les mêmes qui n’ont pas compris que l’espace « sas vélo » à hauteur des feux de signalisation peut, doit être laissé vacant.
Je profite de cette chronique et préconise un nouveau panneau « Toi qui conduit une voiture, si tu peux lire ce message, c’est que tu as potentiellement écrasé un cycliste.
Le sas vélo, c’est pas pour les autos ».
En attendant , une version « soft comm » existe !
Merci la ville de Nantes.
Autre info d’importance.
Je lis dans le canard « déconfinement » de la ville, le bulletin paroissial comme dirait ma voisine, que plusieurs ateliers vélo sont proposés.
Ainsi , l’entreprise Wattitud, créateur de vélos électriques d’exception, domiciliée avenue de la République à La Madeleine Boulevard dont les horaires d’ouverture « peuvent être modifiés en raison du Covid-19 » aura pignon sur rue , place du Marché,ce samedi 16 mai , toute la journée.
L’Asso Droit Au Vélo, l’ADAV, quant à elle propose un atelier « remise en selle » le 23 mai, place du marché également.
Remise en selle ! On ne pouvait pas mieux dire.
Alors là, bravo super. Ça y est . Entérée la hache de guerre.
“ Chantons la vie , chantons l’amour, l’aventure ( re) commence pour nos 2 amis, ils ont dit oui, oui pour toujours, ..Ils font route ensemble…”
Quelle bonne nouvelle – Merci petit Corona.
Enfin. quel soulagement. Je n’en pouvais plus de cette tension depuis le début de ce roman-feuilleton. « je t’aime , moi non plus ». Quelle histoire.
Résumé des épisodes précédents
(épisode 1 – le pilote) : La scène se passe avant mars 2008 à La Madeleine dans le Nord – bourgade bourgeoise aux portes de Lille – 23 000 âmes – aucune politique cyclable – On est encore à l’ère pompidolienne du « tout voiture » – années 70 – 30 glorieuses –
« Si t’as pas de bagnole c’est que t’as râté ta vie… » etc…
…mais voici que vient le temps des élections et un nouveau maire est élu. Il est jeune, ambitieux et promet du changement.
(épisode 2) – 2008 – 2014 Sous la houlette du nouvel adjoint au développement durable et en partenariat de bon sens avec l’ADAV, lancement d’une action municipale d’ampleur pour favoriser les déplacements doux . Pistes, contresens, arceaux, subventions. En veux tu ? en voilà !
(épisode 3) – 2014 – 2018 – la série municipale perd son acteur principal. Il est remplacé par un jeune à peine sorti de l’Actors’ Studio qui n’a pas fait ses classes dans le cinéma indépendant.
Exit l’ADAV. Pistes, voiries et aménagement cyclables sont en berne.
Ma réplique préférée : « c’est pas moi, c’est la MEL ! »
Toujours est-il que la ville élargit le champ de ses subventions aux habitant.e.s., histoire de continuer à s’acheter du crédit. Pas folle la guêpe – Sale temps pour les cyclistes.
(épisode 4) – Décembre 2019 – à quelques mois de la nouvelle échéance électorale, la production MEL, en charge de la voirie, tape enfin du point sur la table – De nouveaux panneaux apparaissent (épisode complet dans un autre article)
(épisode 5) – Mars 2020 –- Petit Corona – L’inattendu, l’invité surprise, le pas prévu du le feuilleton – Quel retournement. Le public est scotché à son fauteuil, PENDANT 2 MOIS la ville vit son premier slow-motion. La vie, l’activité sont suspendues. De temps, en temps une rare voiture, mais 1, 2, 4, des vélos. Fini le danger, la peur de l’accident, la place est laissée aux déplacements doux. Et la ville apaisée de s’installer. Pour combien de temps ?
(épisode 6 ) Mai 2020 – Pfff – Petit Corona n’est pas si puissant, nous dit-on.
C’est le grand déconfinement avant la déconfiture. Il est urgent de retrouver le bon vieux temps, celui du retour l’anormal. Oui mais d’abord, tirer les bons enseignements du confinement – il y a encore des élections et rien n’est joué – Vite, allez hop, « tous en selle »
( épisode 7 ) Voilà – C’est le bouquet final. HAPPY END ! On s’embrasse, on oublie tout.
Fini le désamour entre nos deux héros, l’édile et l’ADAV.
La MEL, encore elle, aura-t-elle jouer les entremetteuses ?
Aura-t-elle signifié à son rejeton capricieux, têtu et obstiné, ce célibataire endurci, que,dans ce mariage depuis longtemps arrangé, il ne pouvait plus faire cavalier seul et qu’il était temps de publier les ban(c)s . Après 6 ans de silence, de suffisance et d’arrrogance, l’asso souvent éconduite n’est pas rancunière. Epousera-t-elle le tartuffe ?
You may now kiss the bride et embrassons nous folle-ville ! Champagne !
Espèrons cette fois, que dans ce nouveau ménage à trois, c’est l’asso qui portera la culotte…
Allez , ami.e.s cyclistes, il est temps de vous extraire du canapé, le pouvoir est dans la rue.
Ah ! ces scénaristes ! Ils nous prennent vraiment pour des cons…
Vivement la saison 2 !
Bonne journée, à cy..bicl.tte . Santé, bonheur